samedi 2 février 2013

Córdoba y Granada

Cordoue, Grenade. Un voyage à travers le temps, dans ce que l'on appelait Al Andalus. Il s'agit du territoire ibérique dominé par les musulmans de 711 - date du début de la conquête par la dynastie des Omeyyades - jusqu'en 1492 quand chuta Grenade lorsque le souverain, l'émir Boabdil, remit sa principauté aux Rois Catholiques.

Quel régal, pour les touristes-historiennes que nous sommes, de mettre les pieds dans la Grande Mosquée de Cordoue, fondée par Adb al-Rahman Ier en 785-786. Ce qui est impressionnant dans cet édifice, c'est sa grandeur, même si une partie de l'espace est occupé par une cathédrale bâtie à l'intérieur-même de la mosquée au XVIe siècle. Il en est de même pour le minaret, qui n'a pas été détruit mais qui a été quelque peu remodelé.


Plus notable encore, l'ancienne cité califale de Medina Azahara. Elle se situe à quelques kilomètres de Cordoue et il n'en reste que des ruines - mais elles nous donnent l'impression que les travaux de fouilles ne sont pas achevés. Ce fut une des plus belles visites de notre séjour. La cité -palais et ville abritant le gouvernement et ses serviteurs- fut fondée en 940 par Abd al-Rahman III qui venait de se proclamer calife, ouvrant ainsi une ère de prospérité pour l'Espagne musulmane et d'opulence pour la ville de Cordoue. A travers les ruines de la cité, nous reconstituons les habitats des membres de l'administration califale, le chemin que devaient suivre les émissaires pour se rendre jusqu'au lieu où les accueillait le calife, la mosquée...

C'est tout cassé, mais avec un peu d'imagination et l'aide du petit film projeté
au musée du site, nous pouvons imaginer la splendeur de Medina Azahara

Après cette visite passionnante et bien documentée, comment ne pas se lamenter en arrivant à l'Alhambra de Grenade ? 

Au XIIIe siècle, les musulmans de la péninsule ibérique n'avaient pas la grande forme. La dynastie des Almohades venait de subir une grande défaite face aux chrétiens et il ne restait d'Al Andalus qu'un petit royaume à Grenade, dominé par la dynastie des Nasrides. Ils décidèrent tout de même se s'implanter et de consolider leur pouvoir, notamment en créant la citadelle rouge, l'Alhambra.
Ce lieu, perché sur une colline, dominant le quartier aux teints blancs éclatants d'Albaicin, est une splendeur qui vaut le détour. Mais... il y a une absence totale d'explications. Quelle frustration ! Nous croisons des choses qui peuvent d'apparenter à des ruines de ville, nous entrons dans des palais dont nous ne connaissons que le nom, partout on a l'impression de quelque chose de reconstitué pour les touristes. Nous marchons à travers deux siècles et demi d'art musulman sans pouvoir en comprendre le sens. 





C'est quand même joli, et en plus y'a plein de "ninous" !!

Puis, on avance dans le temps et on profite de la Grenade contemporaine : Albaicin et ses petites ruelles qui montent et qui descendent, l'ambiance chaleureuse dans la lumière de la fin d'après-midi, des jeunes qui jouent de la musique, dansent, font du cirque et discutent, puis le vieux quartier gitan de Sacromonte, dont les maisons troglodytes pénètrent la montagne, et au loin la Sierra Nevada enneigée. 





En tee-shirt, en janvier !!!

1 commentaire:

Joseph a dit…

Super les photos ! Ma préférée est celle du chat s'abreuvant dans la "rigole".