mercredi 13 février 2013

Effets de crise

Le pouvoir populaire et la voix de la rue se font entendre tout en haut. Hier, le parti au pouvoir (PP pour Partido Popular) a accepté de débattre au Parlement d'une loi empêchant les expulsions. Ils sont nombreux, ceux qui ont dû hypothéquer leur maison, leur chez-eux, payé à crédit dans des temps plus prospères... Ceux qui n'avaient pas vu venir la crise, cette plaie.

Ceux-là ont improvisé un squat en plein Madrid, pour protester contre les expulsions
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Ce fait d'actualité (pour en savoir plus, blog L'Espagne désenchantée) me permet de vous parler de la situation de l'Espagne, vue de l'intérieur. Je parle parfois avec les Espagnols que je rencontre de leur situation professionnelle. Beaucoup sont dans des conditions incertaines et se demandent combien de temps cela va durer. 

Monica travaille dans la filiale espagnole d'une chaîne de supermarchés française, en tant que cadre. Elle est en contrat à durée déterminée. Dans quelques mois, celui-ci se termine, elle n'est absolument pas sûre qu'ils la reprennent. Pour elle, certes il y a crise, mais les entreprises en profitent pour agir à leur guise avec leurs employés. Elle m'informe d'un fait marquant dans son entreprise : la baisse de la consommation des biens de première nécessité. Les Espagnols en sont à un point de pauvreté où ils sont contraints de restreindre leur budget nourriture.

Maria, elle, est professeur d'anglais. Mais elle ne trouve pas d'emploi et pour gagner sa vie elle donne des cours particuliers par ci par là...

Il y a aussi cette Espagnole rencontrée à Barcelone qui, après s'être mariée avec son amie Hispanoaméricaine va s'envoler pour l'Amérique Latine où une nouvelle vie et surtout un emploi les y attendent. Il paraît que là-bas, certains pays facilitent le retour de leurs ressortissants. Le mouvement migratoire s'inverse, pour des raisons économiques.

Souvent, je me promène le long du Manzanares, en pleine après-midi. Je suis surprise de voir le monde qu'on y trouve, en pleine semaine. Sont-ils là, les 25% de jeunes au chômage ?

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